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lundi 2 juin 2025
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NATURELLEMENT SAINT-PAIR

LE TOUR DES HARAS

NATURELLEMENT SAINT-PAIR

C’est l’histoire d’un coup de foudre entre un homme et un haras historique, où quatre gagnants de l’Arc de Triomphe ont vu le jour. En 2007, Andreas Putsch s’installe à Saint-Pair. Depuis, l´ »orange Saint-Pair » est devenu un incontournable des courses et des ventes.

« Espace » et « au naturel ». Voici les mots qui peuvent commencer à définir le haras de Saint-Pair. Andreas Putsch utilise ces deux principes pour son élevage, qui accueille 16 juments en 2024 et jamais plus de 62 sur les 130 hectares du domaine. Une jumenterie hypersélectionnée afin de permettre aux chevaux de profiter d’un maximum d’espace sur le haras. « Au haras, nous essayons de cultiver nos familles et ainsi de mieux les comprendre au fur et à mesure du temps. Nous faisons très attention à l’élevage, nous avons beaucoup de place dans les paddocks pour que les chevaux puissent s’épanouir et nous faisons tout de façon très naturelle. Et je crois que cela donne des résultats. » Cette année, le haras de Saint-Pair est notamment à l’honneur avec Aomori City (Oasis Dream), gagnant autoritaire des Vintage Stakes (Gr2) à Goodwood et affiché avec fierté dans la tente du haras à Arqana. Il a été retiré du Sumbe Prix Morny (Gr1) mais possède de beaux engagements, comme dans les Gimcrack Stakes (Gr2) d’York.

Comprendre les familles

En 2024, le haras de Saint-Pair compte sur sept yearlings lors de la vente d’août Arqana. No Nay Never (Scat Daddy) y est doublement représenté : le lot 140 est un fils de Girl Friday (Pivotal) ; le lot 255, une pouliche de Pearly Steph (Oasis Dream). « Ce sont deux beaux éléments, très athlétiques. Le mâle est un petit-fils de Glorious Sight (Singspiel), que nous avions achetée il y a un moment désormais. Nous avons élevé deux générations de cette famille. Il est le meilleur poulain que la jument nous ait donné. Sa sœur par Frankel, Golightly, est à l’entraînement chez Jean-Claude Rouget. Nous la détenons en association. Concernant le mâle de Pearly Steph, il s’agit de l’une des grandes familles que nous avons développées au haras, descendant de Pearly Shells (Efisio, gagnante du Vermeille (Gr1) et troisième mère du yearling). La mère a donné Eternal Pearl (Frankel), gagnante de Groupes. » De la vitesse, donc, avec No Nay Never : « C’est une interrogation de trouver le juste équilibre entre vitesse et tenue. C’est ce que nous essayons de faire. Et c’est ce qu’il faut pour espérer créer un champion : de la vitesse, et elle doit bien venir de quelque part… Prenez la souche de Pearly Shells, gagnante du Vermeille. Elle avait un changement de vitesse hors du commun. Croisée avec le vecteur de vitesse Pivotal, elle a donné Pearls Bank [lauréat de Gr3 sur 2.200m en Allemagne,ndlr] et cette dernière, croisée avec un autre vecteur de vitesse qu’est Invincible Spirit, a donné Pearls Galore [gagnante des Matron Stakes, Gr1, ndlr]. Dans cette souche, la tenue est vraiment implantée et nous ramenons donc de la vitesse. Tout ceci est une question d’expérience et c’est ce qui est formidable dans l’élevage : apprendre à connaître ces familles. Quand je fais les croisements, je pense aussi au futur et à quel étalon je souhaiterais avoir en père de mère. » Une pensée d’éleveur, même si Saint-Pair vend des pouliches. Ainsi, sur les sept yearlings qui seront présentés par Saint-Pair lors de la vente d’août, quatre sont des femelles : « Il faut bien vendre et faire tourner la boutique ! »

Un clin d’œil à Babouche

Le lot 166 est un fils de Too Darn Hot (Dubawi) et de la deuxième de la Poule d’Essai des Pouliche et troisième des Sun Chariot Stakes (Grs1) Irish Rookie (Azamour). Elle avait rejoint le haras de Saint-Pair après avoir été achetée 935.000 Gns à Tattersalls, et elle a donné un bon élément à Hongkong (Turin Redson, placé de Gr3). « C’est un splendide poulain, très athlétique. La famille possède de la vitesse puisqu’il s’agit de celle de Zafonic (Gone West). Et la famille est vivante puisque c’est celle de Babouche (Kodiac), gagnante des Phoenix Stakes (Gr1) il y a quelques jours. Nous avons aussi une fille de Zarak issue d’une sœur de Vadamos (Monsun, lot 17). Et une fille de Galiway qui est une sœur de Trais Fluors (Dansili)… C’est la souche qui a donné le champion Equinox (Kitasan Black). » Difficile de ne pas évoquer le Japon avec Andreas Putsch. En 2014, à la vente d’élevage Arqana, Saint-Pair vend Via Medici (Medicean), moyennant 480.000 €, à Narvick International, pour Katsumi Yoshida. Elle a donné le gagnant de Gr1 et champion miler Admire Mars (Daiwa Major). Aucun regret ? « Non ! Je suis ravi que la jument leur ait donné un champion comme Admire Mars. Cela met la famille à l’honneur. D’autant qu’il est actuellement leading first season sire au Japon. Et il fait aussi le shuttle en Australie, à Arrowfield. Nous avions essayé différents croisements avec elle et, finalement, la rencontre avec le sang de Sunday Silence a fonctionné. C’est une bonne publicité pour notre haras et je suis ravi pour la famille Yoshida. »

Transmission

L’élevage est devenu une passion familiale. Andreas Putsch travaille avec ses filles, Katarina et Stéphanie : « C’est toujours bien d’avoir des dialogues avec les jeunes ! Parfois, mes filles ne sont pas d’accord avec moi mais c’est une sorte de « ping-pong intellectuel » et toujours dans une bonne ambiance. Travailler en famille et transférer, en progression, ce qui concerne le haras est très agréable. » Et transmettre ses théories ? « Je ne me vois pas comme un théoricien de l’élevage. Pour réussir, il faut avant tout essayer. L’expérience réelle est plus importante que les théories que vous lisez dans les livres. Je pense avoir lu tous les livres sur les courses et l’élevage et j’ai trouvé que peu d’entre eux valaient véritablement quelque chose. Il faut se faire sa propre expérience, découvrir de nouvelles choses. »

DU TAC AU TAC AVEC ANDREAS PUTSCH

Quelle est la chose la plus importante dans la préparation d’un yearling ?

Éviter le stress.

Votre plus grand moment aux ventes ?

L’an dernier, nous avons vendu un Frankel pour 950.000 €. C’est le prix le plus cher jamais atteint pour l’un de nos yearlings. C’était un grand moment.

Votre plus grande déception aux ventes ?

Aucune… Parce que j’oublie tout de suite les déceptions.

Une routine, un porte-bonheur avant le passage sur un ring ?

Aucune. Il faut rester détendu, il peut y avoir tellement de surprises.

Le défaut pour lequel vous avez le plus d’indulgence chez un homme/cheval ?

Je ne pense pas trop aux hommes… Chez un cheval, s’il est un peu tordu, ce n’est pas la fin du monde !

Quel livre recommanderiez-vous au plus grand nombre ?

Voyage en Italie de Johann Wolfgang von Goethe.

Votre définition du luxe ?

La liberté.

L’enseignement le plus précieux que le cheval vous ait appris ?

La patience.

À quel endroit vous sentez-vous le plus à votre place ?

Au haras de Saint-Pair. Un coup de foudre qui dure.

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