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mardi 15 juillet 2025
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LA FILIÈRE UNIE COMME EN 2017 ? 

TAXATION SUR LES PARIS HIPPIQUES : LA MOBILISATION EST EN MARCHE

« Franchement, il y a le feu. Si on ne réagit pas, en fin de semaine, la taxation supplémentaire sur les paris hippiques peut être actée, nous a dit samedi matin Olivier de Seyssel, le président de la filière cheval. Nous essayons de contrer ces projets. Personnellement, j’ai passé ces deux derniers jours au téléphone. J’ai encore plusieurs rendez-vous aujourd’hui avec des parlementaires et notamment avec le rapporteur général du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Nous essayons de leur faire comprendre que ces 80 millions de taxation supplémentaire vont tuer notre filière. Il y a une grande démagogie derrière ces amendements, où sont évoqués l’addiction aux jeux. Et si on prend l’amendement déposé par les écologistes, on s’aperçoit qu’il n’y a aucun acteur rural derrière, mais uniquement des citadins. Le risque pour nous est que le Premier ministre décide d’aller vite avec ce premier budget et qu’il utilise très rapidement le 49.3. »

Une mobilisation programmée dans la semaine

Au Trot, le président du SEDJ (Syndicat des entraîneurs et des drivers-jockeys), Stéphane Meunier, est monté au créneau ces dernières heures, dénonçant sur les réseaux sociaux ces amendements déposés et appelant à la mobilisation. Contactées, les deux associations d’entraîneurs de Galop comptent aussi se mobiliser.

François-Xavier de Chevigny, président de l’Association des entraîneurs de galop (AEDG), annonce : « Si le projet passe, une grosse partie de nos écuries ne survivra pas. Nous n’avons pas d’autres choix que de nous mobiliser. Je ne sais pas encore de quelle forme prendra cette mobilisation. Elle se fera en concertation avec les trotteurs et les éleveurs. »

Mathieu Boutin, président de l’association des entraîneurs-propriétaires (AEP), confirme « Dans un contexte économique déjà bien difficile pour nombre de nos professionnels cette mesure aurait de graves conséquences. Directes et indirectes si l’on pense à toutes les professions connexes chez qui les faillites en cascades se profileraient. Toute la filière équestre (70.000 employés) serait d’ailleurs considérablement impactée via les liens qui la lie au monde des courses. Nous sommes bien sûr tous unis pour défendre nos emplois dans le monde du cheval. »

LA FILIÈRE UNIE COMME EN 2017 ? 

La dernière grosse mobilisation de la filière n’est pas si lointaine. Il faut remonter au mois de mars 2017 et au projet de live-betting dans le réseau de la Française des Jeux. Celui-ci avait suscité beaucoup d’inquiétude quant à son impact sur les paris hippiques. La mobilisation, avec à sa tête le comité de réaction des Jeunes professionnels de la filière cheval (J.P.F.C.), avait donné lieu à une manifestation dans Paris. Bercy, alors dirigé par Michel Sapin, avait renoncé au projet quelques heures avant l’arrivée du cortège au ministère.

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