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mercredi 21 mai 2025
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ELON MUSK, L’OBSTACLE ET JOHN MAGNIER

LE MAGAZINE

ELON MUSK, L’OBSTACLE ET JOHN MAGNIER

La saison de monte est difficile en France comme en Irlande. Les grands haras irlandais, au moment où leur clientèle souffre commercialement parlant face aux FR, ont lancé une grande campagne de communication dans la presse. Les éléments de langage remettent en cause la sélection à la française. En creusant bien, la réalité de l’élevage des sauteurs est plus nuancée !

Par Adrien Cugnasse

ac@jourdegalop.com 

Les États-Unis et le monde occidental sont le centre d’une bataille idéologique, avec d’un côté les Libertariens de l’écurie « Musk & Trump », et de l’autre les Wokes censés représenter l’autre extrême de l’échiquier politique. De manière tout à fait inattendue, ces deux courants de pensée sont pour bonne partie d’inspiration française. Bien malgré lui, l’anthropologue et théologien français René Girard se trouve être l’un des professeurs de Peter Thiel, lui-même maître à penser du courant incarné par Elon Musk. De même, les Wokes proposent une version simpliste de la French Theory de Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Michel Foucault… Dans les deux cas, en traversant l’Atlantique, les idées développées en France semblent avoir été simplifiées de manière excessive au point de donner des résultats tout à fait différents de ceux de leurs concepteurs. Pas sûr que le très chrétien René Girard aurait approuvé la politique du tandem Musk/Trump. Et les courses dans tout ça ?

Les chevaux français, cela n’existe pas ?

La French Revolution de l’obstacle semble désormais reconnue un peu partout en Irlande et en Angleterre. Mais comme pour la French Theory évoquée plus haut, en passant d’un pays à l’autre, les idées qui la composent ont perdu une partie de leur substance. Ainsi, depuis quelques semaines, on peut lire, voir et écouter des interventions dans les médias anglo-irlandais qui expliquent à qui veut l’entendre que la réussite du label FR est exclusivement le résultat de l’entraînement précoce auquel sont soumis les jeunes sauteurs français. Le facteur génétique, la qualité de la sélection des reproducteurs, les bons choix à répétition de certains haras français, la pertinence du programme de course… sont totalement occultés.

La presse quotidienne est au moins supérieure aux livres sur un point : elle permet de savoir ce que les gens pensent à une date précise et à un endroit donné. Chaque vendredi, The Irish Field permet ainsi de connaître l’état d’esprit des éleveurs irlandais et ce bon journal, plus que ses concurrents, accueille dans ses colonnes les préoccupations « de la base ». Le dernier édito du rédacteur en chef commence par cette phrase : « Les chevaux français, cela n’existe pas. » Entre d’autres termes, la sélection et la génétique made in France sont une supercherie : tout est selon celui qui écrit l’article une question d’entraînement. Les propos qu’il rapporte sont ceux de Gerry Aherne (Coolmore), lequel réagit après la victoire de The Mighty Celt (Walk in the Park) dans le Prix Rush : « Aucun des 13 partants français n’a pu rivaliser […] La réaction a été extraordinaire, notre agent français dit que les résultats ont provoqué une véritable onde de choc chez les éleveurs. C’est un véritable sujet de discussion pour les irlandais et les français. Cela prouve que nous pouvons rivaliser avec les Français si nous adoptons leur système de débourrage précoce des chevaux d’obstacle et si nous organisons des courses pour eux à l’âge de 3ans. » Élevé par Martin O’Sullivan en Irlande, The Mighty Celt est l’un des quatre 3ans par Walk In The Park que Coolmore a envoyé en France. Wild Bill Hickok …

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