mardi 30 avril 2024
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Arcangelo, un conte de fées américain

BELMONT PARK (USA), SAMEDI

BELMONT STAKES (Gr1)

Arcangelo, un conte de fées américain

Il est difficile de le comparer aux champions qui ont fait l’histoire du galop américain, mais Arcangelo (Arrogate) restera comme le premier lauréat – en 155 ans – d’une course de la triple couronne pour une femme entraîneur. Jena Antonucci a commencé au bas de l’échelle dans une écurie. Elle a travaillé comme assistante d’un vétérinaire puis dans l’équipe de Wayne Lukas avant de prendre sa licence en 2010. En treize saisons, avant de rencontrer Arcangelo, Jena Antonucci avait remporté 153 victoires, dont un petit Gr3 sur gazon en 2016. Elle a déjà préparé le résumé d’un film : « Un fou décide de confier un cheval à trois filles et il se montre très courageux puisque son téléphone ne cesse de sonner. Des gens lui proposent de changer d’entraîneur ou de vendre le cheval mais il résiste… » Le fou en question, c’est le propriétaire, Jon Ebbert. Il n’a jamais eu un cheval de Groupe et a choisi comme “nom de course” Blue Rose Farm. On est dans le domaine de l’irrationnel car il n’y a pas de roses bleues… Mais l’impossible est devenu possible samedi dans les Belmont Stakes (Gr1).

Toutes les planètes se sont alignées

Toutes les planètes se sont alignées pour Arcangelo. Il a marqué à la culotte le lauréat des Preakness Stakes (Gr1) National Treasure (Quality Road), lequel a animé les débats à un train régulier. Avant la fin du dernier tournant, Javier Castellano a réussi à glisser Arcangelo entre National Treasure et la lice. Il a pris l’avantage et l’a gardé dans les 400 derniers mètres, parcourus en 26”55. Un bon chrono partiel… au trot. Le favori, Forte (Violence), un peu rouillé par dix semaines d’absence et pris de vitesse en face, a bien terminé pour battre dans la dernière foulée Tapit Trice (Tapit) à une longueur et demie du lauréat.

L’éloge des petits entraîneurs

Jon Ebbert, le fou de l’histoire, a expliqué à la presse américaine : « Je pense que, dans une grande écurie, Arcangelo n’aurait pas connu la même réussite. C’est pour ça que j’ai choisi de le confier à Jena, pour elle et son équipe tous les propriétaires sont des amis. J’ai refusé des offres car le travail de Jena m’a donné confiance pour la suite… » La suite de la saison permettra de juger la valeur de la génération 2020 aux États-Unis. Mais, pour l’instant, on n’a pas vu un champion. Sauf si le très estimé Arabian Lion (Justify), qui a gagné samedi les Woody Stephens (Gr1) en poulain de classe, se révèle capable de performer au même niveau au-delà de 1.400m.

Les Belmont, une histoire de famille

Arcangelo, élevé par les Chiliens de Don Alberto, a été déniché pour 35.000○$ (32.500○€) à Keeneland September, moins de la moitié du tarif de son père, Arrogate (Unbridled’s Song), qui a fourni son cinquième lauréat de Gr1. Sa mère, Modeling (Tapit), avait coûté 2,85 millions (2,75 M€) sur le même ring en 2014 où elle était passée à 2ans pleine de Distorted Humor (Forty Niner). Elle a donné un autre gagnant sur cinq produits en âge de courir et possède un super pedigree. La deuxième mère, Teeming (Storm Cat), a remporté trois courses et a donné la lauréate de Gr1 Streaming (Smart Strike). C’est une demi-sœur de deux gagnants des Belmont Stakes, la pouliche Rags to Riches (A.P. Indy) et le poulain Jazil (Seeking the Gold).

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