lundi 20 mai 2024
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Aurélie Montauban Van Swijndregt, la détermination

Aurélie Montauban Van Swijndregt, la détermination

Âgée de vingt-neuf ans seulement, Aurélie Montauban Van Swijndregt a parcouru un chemin considérable depuis son arrivée en France, en provenance de Belgique, sans aucune expérience dans le monde des courses. Elle fait partie des candidats reçus lors du dernier stage pour l’obtention de la licence d’entraîneur public.

Jour de Galop. – Comment avez-vous découvert les courses ?

Aurélie Montauban Van Swijndregt. – Je suis originaire de Belgique mais, l’été, nous allions en vacances à Deauville. C’est ainsi que j’ai découvert les courses. Je me suis dit que je voulais en faire mon métier ! Aucune école telle que l’Afasec n’existe en Belgique, et j’ai convaincu mes parents de me laisser partir à Gouvieux. Je ne parlais pas français, mais je me suis accrochée. J’ai effectué mon apprentissage chez Fabrice Chappet. Après le bac, j’ai fait deux années de BTS à Grosbois et je travaillais alors chez Alain de Royer Dupré. J’avais soif de découvrir le plus de choses possible, alors j’ai réalisé des stages à l’étranger, chez Marco Botti à Newmarket, Guillermo Arrizkoretta en Espagne, en Irlande dans les haras de S.A. l’Aga Khan, mais aussi chez Johnny Murtagh ou Willie McCreery… J’ai vraiment voulu découvrir toutes les facettes du cheval de course, l’élevage, le débourrage, le pré-entraînement, l’entraînement… Enfin, j’ai effectué deux années d’études de vétérinaire en Belgique et j’ai réalisé un stage chez Hélène Mennessier. Mais le contact avec le cheval me manquait, et j’ai compris que je ne voulais pas continuer dans ce secteur…

Vous êtes donc retournée dans le monde de l’entraînement…

J’ai collaboré avec Laura Vanska lorsqu’elle a lancé son activité de débourrage et de pré-entraînement. Puis j’ai saisi une opportunité au Cirale, où le Pr Denoix lançait le projet Tendinact, sur les problèmes tendineux du cheval. Je montais les chevaux faisant partie de l’étude mais on m’a également laissée gérer l’écurie, ce qui a été très formateur. Travailler au côté de ce maître dans les problèmes locomoteurs des chevaux a aussi développé mon œil. Quand le projet s’est terminé, je suis entrée au service de Stéphane Cerulis, où j’ai occupé des postes variés : garçon de voyage, premier garçon… Stéphane m’a laissée découvrir des facettes de l’entraînement que je connaissais moins, comme les engagements, la relation avec les propriétaires, la gestion d’une entreprise. Au début de cette année, j’ai parachevé ma formation par un stage de trois mois chez Christophe Clément. Voir des méthodes d’entraînement différentes est très instructif : par exemple, à présent, je m’attache beaucoup plus aux chronos que je ne le faisais avant…

Vous venez de valider votre stage pour la licence d’entraîneur public. Comptez-vous vous installer rapidement ?

Pour le moment, je suis assistante chez Fabrice Chappet. J’avais besoin de voir une écurie classique, avec beaucoup de bons chevaux. Je pense m’installer courant 2024. J’ai hâte de le faire ! Dans l’idéal, j’aimerais poser mes valises à Deauville, mais les places sont chères ! Si ce n’est pas possible, je choisirai Chantilly. Mon nouveau poste pour mon premier patron me permet d’ailleurs de reprendre mes repères sur les pistes cantiliennes. J’ai surtout envie de nouer une relation de confiance et de respect avec mes futurs clients, prestataires et salariés afin que ces derniers se sentent des partenaires plutôt que des employés. Il est important que toute cette chaîne humaine travaille en bonne intelligence, pour que le cheval en ressorte gagnant…

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