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dimanche 6 octobre 2024
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Les associations avec les autres courses de la journée

Le Maurice de Gheest est associé à l’ARC mais les autres courses de la journée ont aussi droit à leur sponsor. Chaque année, un nouveau nom, haras ou association est mis à l’honneur. Ainsi, le Prix du Cercle (L) est associé au Dr Ignacio Pavlosky : « La passion et le dévouement du Dr Ignacio Pavlosky comme vétérinaire, éleveur et propriétaire durant 40 ans sortaient de l’ordinaire. Il a été un membre de la commission des courses à San Isidro et Palerme, en Argentine, mais aussi membre du comité du stud book et représentant de l’OSAF [Organización Sudamericana de Fomento del Sangre Pura de Carrera, ndlr] à la fois auprès de l’ISBC [International Stud Book Committee, ndlr] et de la FIHA. Durant sa carrière, il a travaillé avec Angel Penna aux États-Unis ainsi qu’en France, et a aussi été vétérinaire pour Daniel Wildenstein et le haras de Santa Maria de Araras aux États-Unis. »

Le Prix Daphnis (Gr3) est quant à lui associé à la famille Saleh Selman : « La famille Saleh Selman est liée aux courses depuis 1977, comme propriétaire, puis, depuis 1991, comme éleveur avec le haras Porta Pia. Parmi leurs grands triomphes, on peut évoquer Patio de Naranjos, sous les couleurs du haras Nadia, qui a gagné le Latinoamericano Grand Prix en 1991, mais aussi le champion Porta Pia, lauréat du classique El Ensayo (Gr1) en 1991 et qui a donné son nom à leur haras. Citons aussi les gagnants de Gr1 Dime Qué (El Ensayo), Lovely Ocean (St Leger), Nieta Querida (Alberto Solari Magnasco), Sol Vital (Poule d’Essai des Pouliches), All Day (Premio Francisco Baeza), Mr. Rodrigo (Poule d’Essai des Poulains du Pérou), Storm Rodrigo (Jockey Club du Pérou)… Leurs couleurs sont présentes actuellement aux États-Unis via Porta Pia Stables, en Argentine avec Porta Pia SRL et au Chili avec le haras Porta Pia. »

Enfin, le Prix Moonlight Cloud (L) est lié cette année à la Forever Riders Foundation : « La Forever Riders Foundation a été fondée en 2019. Elle s’inspire du Permanently Disabled Jockeys Fund que vous trouvez aux États-Unis, de l’Injured Jockey Fund au Royaume-Uni et de son équivalent irlandais. Sa mission principale est d’apporter un soutien financier aux cavaliers accidentés, dont un certain nombre se retrouvent en chaise roulante après des accidents de cheval. Le but est aussi de leur apporter une aide médicale et psychologique, ainsi qu’à leurs familles. Actuellement, 140 jockeys sont affiliés à l’association et contribuent financièrement à chaque course qu’ils disputent. En plus de cela, l’association bénéficie d’une contribution permanente des principaux propriétaires chiliens, qui leur reversent un pourcentage des allocations. »

L’Amérique du Sud d’après Covid

Le Covid a aussi touché l’Amérique du Sud, où les courses ont dû être arrêtées. Le continent doit désormais se relancer et chaque pays rencontre des situations différentes : « Nous avons constaté des scénarios très variés du côté des courses sud-américaines l’an passé. Dans certains pays, comme le Pérou, le nombre de naissances a baissé de façon dramatique, avec des conséquences importantes sur le milieu. À l’opposé, on va trouver le Brésil, où les naissances ont progressé de 10 %. En Argentine, au Chili ou en Uruguay, il n’y a pas eu d’évolution significative de ce côté-là, ce qui est une bonne nouvelle. Dans l’ensemble, nous sommes optimistes pour le futur. »

La France joue un rôle important pour les courses sud-américaines, puisque les parieurs français peuvent jouer dessus. Des courses bien différentes des nôtres et qui, parfois, fâchent, notamment sur l’utilisation de la cravache. Sur ce sujet, Pablo Kavulakian et Horacio Esposito commentent : « L’OSAF a donné des recommandations fortes ces dernières années pour prendre des mesures appropriées par rapport à l’usage de la cravache. Tous les pays ont mis en place de nouvelles mesures, à des périodes différentes. Dans le monde, le bien-être équin a pris une place prépondérante et l’Amérique du Sud ne fait pas exception à cette règle. »

L’année de Joao

L’Amérique du Sud est un grand continent de sport, même s’il ne faut peut-être pas trop évoquer l’équipe de football d’Argentine auprès des Français depuis quelques mois ! Beaucoup des cracks jockeys évoluant aux États-Unis sont ainsi sud-américains. L’Europe des courses suit avec attention la tournée d’adieux de Frankie Dettori mais, dans les prochains mois, c’est aussi un autre immense jockey qui devrait quitter la scène : le Brésilien Joao Moreira. Malheureusement, nous n’avons pas eu beaucoup d’occasions de le voir évoluer sur notre continent et il est dommage qu’il ne soit pas là pour cette belle journée sud-américaine à Deauville. Son impact restera important chez lui, mais aussi à Hongkong, son pays d’adoption : « L’Amérique du Sud a toujours révélé des sportifs d’exception dans le monde entier. C’est le cas en football, rugby, tennis, golf, etc., et les jockeys ne font pas exception à la règle. Joao représente, pour ses collègues et la jeune génération, une véritable inspiration. Nous avons eu la chance de le voir, il y a quelques jours, au départ du Grande Premio Brazil (Gr1), au côté de Jorge Ricardo, le jockey qui détient le record du monde de victoires. Pour tous les passionnés, ce fut un moment rempli d’émotion. »

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