Diane
Une gagnante classique sur un ring de vente, c’est une rareté. Pendant longtemps, les ventes de ce niveau se faisaient à l’amiable. Aussi, Channel (Nathaniel) fera l’objet de toute l’attention samedi à Deauville. Et ce d’autant plus que cette gagnante du Prix de Diane (Gr1) est jeune, issue d’une grande famille et qu’elle est pleine de l’un des meilleurs étalons d’Europe (Wootton Bassett). Les lauréates du Diane passent rarement en ventes publiques (ou seulement lorsqu’elles ont pris de l’âge). Cela fait presque une décennie que cela n’était d’ailleurs pas arrivé. Les dernières à apparaître dans un catalogue furent Stacelita (Monsun) en novembre 2010 à Newmarket et Latice (Inchinor), en 2004, toujours chez Tattersalls. Mais les deux ne sont finalement pas passées sur le ring. Bright Sky (Wolfhound) a été vendue en décembre 2015 à Deauville, mais elle avait 16ans. En 2006, Vereva (Kahyasi) est passée sur le ring de Goffs alors qu’elle avait 12ans. Lady in Silver (Silver Hawk) a été vendue deux fois à Keeneland – en 1999 et en 2004 – alors qu’elle était âgée. En décembre 1996, quelques mois seulement après son sacre cantilien, Sil Sila (Marju) était passée en vente chez Tattersalls, sans atteindre le prix fixé par son entourage. En janvier 1999, à Keeneland, Caerlina (Caerleon) avait été vendue 700.000 $. Elle avait 11ans et c’est aujourd’hui l’aïeule d’une quinzaine de black types, dont Al Wukair (Dream Ahead).