samedi 18 mai 2024
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Frequentation

Il y a plusieurs leçons à tirer de cette bonne tendance. D’abord, le marketing commun (premiums/P.M.H.) porte ses fruits. Là où certaines communications ont pu parfois “surprendre”, nous ne pouvons que constater qu’au final, cela a payé.

Le marketing offensif mené par les deux société-mères autour des grands rendez-vous hippiques et d’une offre événementielle pour capter de nouveaux publics (les JeuXdi by ParisLongchamp, la Garden party, les Dimanches plaisirs à Vincennes, mais aussi les opérations Hippodrome en famille) est récompensé. En mars 2023, au moment du lancement de France Galop Live, Delphine Violette, directrice commerciale marketing de France Galop annonçait ambitionner une hausse de 15 % de la fréquentation des hippodromes “parisiens” les jours de courses d’ici 2025, soit un objectif de 450.000 personnes sur l’année. En 2023, le cap de 400.000 spectateurs a été atteint. L’objectif “450.000” d’ici 2025 doit même être revu à la hausse !

Ces bons chiffres interviennent une semaine après ceux du lancement de la saison 2024 de la billetterie de France Galop. On apprenait alors que le chiffre d’affaires généré dix jours après l’ouverture était supérieur de 9 % à celui de 2023.

Sans tirer de conclusions hâtives, nous pouvons déjà envisager que la progression de la fréquentation au niveau national devrait se poursuivre, sachant que les meetings 2024 de Cagnes, Pau et Vincennes ont affiché de bons résultats dans ce domaine.

De l’espoir

Voyons le verre à moitié plein ! On dit souvent que le véritable mensonge n’est pas celui que l’on fait aux autres, mais celui qu’on se fait à soi-même. Admettons-le : se comparer aux affluences sur les hippodromes au début du XXe siècle ou à celles enregistrées par des sports bien plus populaires que le nôtre est une ineptie. Pendant longtemps, l’Institution ne s’est plus préoccupée de l’affluence sur ses hippodromes. Nous l’avons payé. Cette prise de conscience de la nécessité de faire (re)venir du monde sur les champs de courses est récente. C’est pourquoi il faut vraiment se réjouir d’une telle nouvelle. Les courses sont encore susceptibles de rassembler du monde. Tout n’a pas été entrepris et cela nous laisse donc beaucoup d’espoir. En ce sens, les décisions qui seront prises pour le nouvel Auteuil nous en diront long sur les ambitions de France Galop en matière de fréquentation. Nous aurons un début de réponse d’ici la fin du premier semestre.

De vrais atouts

Le spectacle des courses hippiques – qu’il ait lieu en région parisienne ou sur des petits hippodromes en régions – a de vrais atouts pour attirer encore plus de public.

Le cadre d’abord, cette verdure si rare en milieu urbain. La proximité avec les athlètes (chevaux ou hommes). L’adrénaline de la compétition. Le pari. Les animations variées et gratuites. Le tarif d’entrée très raisonnable (et souvent gratuit pour les plus jeunes !).

Depuis plusieurs années, les organisateurs, avec le soutien de la F.N.C.H., ont pris conscience de l’importance de l’acceptabilité sociale du spectacle des courses. Quatre millions d’euros ont été investis entre 2020 et 2023 sur les hippodromes français dans le cadre de la politique “Race and Care”. Des efforts qui sont en train de payer, et qui, surtout, sont autant d’assurance pour l’adhésion future du public.

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