lundi 13 mai 2024
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Pénélope Leprévost : « Je savoure vraiment »

Pénélope Leprévost : « Je savoure vraiment »

La championne de CSO a été choisie pour porter la flamme olympique sur la plage d’Omaha Beach le jeudi 30 mai à l’occasion du relais collectif d’équitation. Ce n’est pas un hasard, Pénélope Leprévost est tout simplement l’athlète équestre français en activité avec la plus forte notoriété, toute discipline confondue.

Par Adrien Cugnasse

ac@jourdegalop.com

En tant que cavalier de haut niveau, on a l’habitude d’être en selle lors d’une échéance sportive. Rênes en main, on est donc maître de son destin. Cette fois, Pénélope Leprévost est de l’autre côté de la barrière : « Quand un propriétaire me confie un cheval, je m’en occupe comme s’il était le mien. Et quand je confie certains de mes chevaux à d’autres cavaliers, je leur fais confiance, et ils m’ont toujours dit que j’étais un propriétaire très facile. Mon point de vue, c’est que si l’on confie un animal à une personne, il faut lui faire confiance. Dans le cas du galop, c’est d’autant plus vrai que je n’y connais pas grand-chose. J’ai rencontré Stéphanie Nigge par l’intermédiaire d’une amie – Marie-Noëlle Séché – qui est à cheval entre les univers équestre et hippique. Passionnée par le cheval en général, j’ai de l’intérêt pour toutes les disciplines. Je me suis toujours dit qu’il serait amusant de tenter quelque chose, d’avoir un bout de cheval de course. Et Stéphanie m’a proposé une part de Mister Gatz. J’ai beaucoup de chance car mon premier cheval a déjà gagné ! Je savoure vraiment ce qu’il se passe… Le plus important, à mes yeux, c’était de vivre une aventure avec une personne que j’apprécie. Stéphanie, c’est une belle rencontre. Malgré la différence de discipline, on parle le même langage. On partage, on échange, on s’apporte mutuellement. C’est même mon vétérinaire qui suit Mister Gatz et mon maréchal-ferrant est venu le voir. Chaque cavalier de CSO a son identité dans le travail du cheval, sa touche personnelle, et j’ai le sentiment que c’est la même chose dans les courses… La différence, c’est certainement que nous avons beaucoup plus de temps. Les chevaux de sport de haut niveau atteignent leur apogée à 13ans. Un autre monde donc. »

Pénélope Leprévost a monté plusieurs fois à l’entraînement, chez différents entraîneurs : « J’ai aussi monté plusieurs fois en course pour les cavaliers de concours, à Chantilly et à Deauville. J’étais une fois en tandem avec David Cottin. Nous sommes restés en contact. J’adore la vitesse, j’ai adoré monter ces courses. C’était génial et j’ai même gagné une fois à Deauville. En plus, j’ai pu partager cela avec ma fille [comme sa mère, Eden est cavalière de CSO à haut niveau, ndlr]. »

La question du bien-être

En cette année olympique, le monde de l’équitation est bien sûr au centre de l’attention et les activistes veulent saisir cette opportunité pour faire pression sur le plan médiatique et politique. De manière préventive, un comité dédié au bien-être des équidés a été mis en place par l’organisation. Cette question du bien-être se pose aussi au sein même de notre filière, où les courses n’ont pas bonne réputation. Pénélope Leprévost a bien sûr un regard de professionnel sur la question. Elle explique : « Au fond, ce qui compte, c’est que le cheval soit bien traité, bien soigné et emmené à la compétition dans de bonnes conditions. Quelle que soit la discipline, l’important, ce sont les compétences d’homme de cheval de chacun. À mon sens, c’est cela qui fait le bonheur des animaux. Si vous pratiquez la balade équestre, vous pouvez tout aussi bien être un homme de cheval… ou ne pas l’être. C’est la même chose pour la compétition de haut niveau. Tout est lié à la compétence de celui qui pratique. Certaines personnes pensent faire du bien à leurs chevaux alors qu’ils font l’inverse. »

Une vraie notoriété

Au-delà de son palmarès et de ses victoires, Pénélope Leprévost est reconnue comme l’un des cavaliers au monde avec la plus belle équitation. Et c’est aussi le compétiteur français le plus connu auprès du grand public. Cela se matérialise de plusieurs manières. D’une part, elle fait partie des rares cavaliers français dont le nom est connu dans les médias généralistes, de Thé ou Café à On n’est pas couché. Avec sa fille, elles ont aussi fait l’objet de reportages dans Point de Vue, Paris Match, Madame Figaro… Cela se matérialise par 249.000 followers sur Instagram (c’est plus que Frankie Dettori !). Pénélope Leprévost a aussi lancé une série de livres pour enfants, une ligne de vêtements et d’équipement pour les chevaux de concours. La marque normande Saint James s’est associée avec la cavalière pour lancer une collection de vêtements.

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