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jeudi 19 juin 2025
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Aston Martini, la touche de maître Henderson

COMPIÈGNE, MERCREDI

PRIX DU CHER (L, HAIES)

Aston Martini, la touche de maître Henderson

Ce n’est pas une nouveauté : Nicky Henderson fait partie des meilleurs entraîneurs d’obstacle anglais depuis plus de vingt ans. Tous les ans, il est même le professionnel britannique le plus à même de rivaliser avec Willie Mullins au Festival de Cheltenham. Mercredi, dans le Prix du Cher (L), le professionnel avait déplacé une jument de 6ans, Aston Martini (Getaway), qui avait des lignes et des performances très prometteuses, en bon terrain notamment. Et la représentante du HP Racing Aston Martini s’est imposée de dix longueurs, permettant à Nicky Henderson de soigner ses statistiques en France. Chez nous, il a enlevé la Grande Course de Haies d’Auteuil (Gr1) 2017 avec L’Ami Serge (King’s Theatre) et ce même Prix du Cher, en 2017 également, avec Fixe le Kap (Kapgarde). Ses voyages français sont rarement à perte !

Revenir en France pourrait être une option

Très belle jument, avec de la taille, Aston Martini était superbe au rond de présentation. En piste, son jockey Felix de Giles, ancien apprenti de Nicky Henderson, l’a installée en cinquième position, en épaisseur, toujours le nez au vent. Parfaite dans ses sauts, elle gambadait dans le tournant final. Entre les deux dernières haies, elle est arrivée très facilement dans le dos du favori Il Est Français (RS) (Karaktar), avant de prendre l’avantage pour franchir l’ultime obstacle puis de s’envoler sur le plat. Placée de Gr2 et lauréate sur les claies, mais aussi d’un bumper, Aston Martini était juste en dessous – en valeur – des hurdlers qui disputent les très gros handicaps anglais. Son entourage a choisi de venir en France car aucune course n’était à sa disposition dans le programme britannique ce printemps. Nicky Henderson, qui retrouvait Compiègne, où il avait monté en cross en gentleman-rider, nous a déclaré : « Nous nous demandions avant la course pourquoi en tant que femelle, elle n’avait pas droit à une remise de poids plus importante. Mais finalement, elle n’en avait pas besoin ! Elle a été très courageuse. Elle aime être montée comme Felix l’a fait, à savoir en faisant les extérieurs pour qu’elle puisse bien voir tout ce qui se passe. Dans le tournant final, elle allait vraiment facilement. Elle a réalisé une très bonne performance. Probablement qu’Il Est Français n’était pas à son zénith, mais elle a battu de bons chevaux. Nous pourrions revenir, nous aimons la France ! »

La France : une transition vers le steeple

Fils de Richard Aston, qui était le copropriétaire de Goldford Stud, l’éleveur d’Aston Martini, Charlie Aston était présent à Compiègne. Pour la petite histoire, Goldford Stud a aussi élevé le champion Cue Card, vainqueur de trois Betfair Chase, mais aussi du King George VI Chase et du Ryanair Chase (Grs1), ou encore Newspaperofrecord, lauréate du Breeders’ Cup Juvenile Fillies’ Turf (Gr1). L’éleveur de cette dernière, Allan Belshaw, avait ses juments à Goldford Stud. Avec sa mère Sally, Charlie Aston a repris le flambeau à Goldford Stud suite au décès de son père Richard en 2023. Il nous a raconté l’histoire du syndicat autour d’Aston Martini : « Elle pourrait faire une très bonne jument. Suffisamment pour courir le Mares’ Hurdle (Gr1), ça, je ne le sais pas. Nous pensons plutôt l’amener sur le steeple car elle appartient à la famille de Rule the World (Sulamani) [lauréat du Grand National, ndlr]. Le steeple est dans ses gênes ! Elle a très bien respecté les haies françaises, ce qui lui fera une bonne transition pour le steeple la saison prochaine. Elle défend les couleurs du Henry Ponsonby Racing en hommage à Henry Ponsonby qui nous a quittés il y a quelques années. C’est lui qui avait monté le syndicat. Ma mère a élevé la jument et elle va revenir chez nous, après la saison d’obstacle anglaise 2025/2026, pour la reproduction. »

Une arrivée internationale

Le Prix du Cher s’est conclu par une arrivée internationale. Derrière la lauréate anglaise Aston Martini, c’est l’allemand Cabot Cliffs (Gleneagles), allant dans le parcours, qui a arraché la deuxième place. C’est la deuxième fois qu’il termine sur le podium de cette course principale. En 2023, il avait déjà complété le podium du Prix du Cher. Mercredi, il a devancé l’animateur Il Est Français, qui a commis une faute sérieuse en fin de parcours et n’a pas pu contrer les attaques. Son coentraîneur avec Amanda Zetterholm, Noel George, nous a dit : « Nous sommes forcément un peu déçus. C’est un très bon cheval et nous sommes battus. Toute sa jeunesse, il était très bien placé et a gagné deux Grs1. Maintenant, il court contre des vieux et peut-être que nous allons le laisser tranquille. Il n’a pourtant pas craqué quand ils sont venus l’attaquer. Il va partir en vacances et nous allons construire son automne. Nous retournerons en Angleterre. Nous allons encore gagner des courses mais il n’est plus imbattable comme il pouvait l’être dans cette catégorie contre des vieux. »

La nièce d’un lauréat du Grand National

Élevée par Goldford Stud, en Angleterre, dans le Cheshire, Aston Martini est une fille de Getaway (Monsun), étalon de Coolmore, et de Gabriella Rose (Kayf Tara), gagnante de son maiden hurdle à Towcester sur 3.200m. C’est la sœur de Landrake (Martaline), qui a gagné deux fois sur les claies. Elle est la nièce de Rule the World (Sulamani), vainqueur du Grand National (Gr3) et placée de Gr1 sur les claies et en steeple, de Venalmar (Kayf Tara), vainqueur de Gr2 sur les claies en Irlande, de One Gulp (Hernando), double lauréate de Listed sur les claies et troisième de Gr2 sur les claies, et d’Elysian Rock (King’s Theatre), troisième de Gr2 sur le steeple de Leopardstown.

Königsstuhl

Monsun

Mosella

Getaway

Unfuwain

Guernica

Greenvera

ASTON MARTINI (F6)

Sadler’s Wells

Kayf Tara

Colorspin

Gabriella Rose

Persian Bold

Elaine Tully

Hanna Alta

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