vendredi 20 juin 2025
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Hasard de Brion, le premier marseillais au départ du Grand Steeple

Hasard de Brion, le premier marseillais au départ du Grand Steeple

C’est une première pour un cheval entraîné sur le centre de Calas-Cabriès : Hasard de Brion sera, dimanche, le tout premier cheval préparé en région marseillaise à prendre le départ du Grand Steeple-Chase de Paris – Le Défi des Haras (Gr1). Une véritable prouesse pour son mentor, Manon Scandella-Lacaille, installée seulement depuis cinq ans !

À 7ans, Hasard de Brion (Axxos), qui porte les couleurs de Robert Aubaud, arrive sur le Grand Steeple-Chase de Paris – Le Défi des Haras avec de la maturité (sept victoires en steeple dont deux Groupes) et deux courses dans les jambes cette année. De fait, il a terminé troisième du Prix Troytown (Gr3) et quatrième du Prix Ingré (Gr2) derrière Gran Diose (Planteur). Manon Scandella-Lacaille nous apprend : « Cela lui arrive parfois d’avoir un contrecoup après ses courses, mais là, après le Prix Ingré, il ne l’a pas eu. Hasard de Brion est magnifique et bien « remplumé ». Il arrive au top pour le Grand Steeple. Nous n’avons plus rien à lui apprendre. Hasard de Brion a sauté avant sa rentrée mais plus depuis. Mon plus grand souhait pour dimanche est que tout se passe bien. Nous y allons sans pression parce que même s’il est bon, il y a d’excellents chevaux au départ. Hasard de Brion a pour lui d’être un bon marathonien et un excellent sauteur. Cela reste une course… Une course d’obstacle, qui plus est. Mais on ne vient pas pour ajouter un partant à la liste ou pour faire de la figuration : Hasard de Brion a sa chance. Il a bien abordé les courses préparatoires en répondant présent. »

Le premier marseillais au départ du Grand Steeple

Avant Hasard de Brion, aucun cheval entraîné à Marseille n’avait jamais participé au Grand Steeple-Chase de Paris. C’était déjà le cas en 2024 quand le cheval a remporté le Prix du Président de la République (Gr3) : « Représenter ma région dans le Grand Steeple-Chase de Paris, c’est fabuleux ! Je trouve quand même regrettable qu’il n’y ait plus de courses d’obstacle par chez moi… Cela montre bien que chaque territoire a besoin d’avoir son programme d’obstacle. Il y a encore de l’obstacle à Nîmes mais ce n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler un programme. Nous sommes donc contraints de courir nos chevaux dans la capitale. »

Une progression en douceur

L’an dernier, l’entourage d’Hasard de Brion avait privilégié le Prix des Drags (Gr2) – consolante où il s’était classé troisième – plutôt que le Grand Steeple : « Nous avions fait l’impasse sur la belle car le cheval manquait encore de maturité. Mais cette année, il est en pleine possession de ses moyens ! Je ne suis pas certaine d’avoir un jour un cheval dans l’Arc, alors en avoir un dans le Grand Steeple, c’est déjà formidable ! Je pense quand même que c’est plus accessible de tomber un jour sur un bon cheval d’obstacle. Mais avoir un cheval comme lui, au bout de cinq années d’installation… Nous sommes vraiment conscients de la chance que nous avons. »

Une écurie davantage tournée vers le plat

Avec une cinquantaine de chevaux à l’entraînement, majoritairement orientés vers le plat, les performances de Hasard de Brion prennent encore plus de relief : « Je pense que d’ici la fin de l’année, nous aurons une dizaine de chevaux en obstacle, notamment des 3ans. Avoir un petit effectif en obstacle met encore plus en lumière la chance qui est la nôtre. Nous avons déjà eu de bons chevaux d’obstacle, comme Kalkeo (Galiway), Manon (Beaumec de Houelle), que nous avons vendus à l’étranger. Cela prouve qu’il est bien possible d’entraîner un cheval d’obstacle à Marseille. »

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