samedi 27 juillet 2024
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Le meilleur a gagné

Longchamp, dimanche

Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1)

Le meilleur a gagné

1er  ACE IMPACT

2e  WESTOVER

3e  ONESTO (K)

Presque tous les concurrents étaient entrés dans les stalles du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1). Jean-Claude Rouget était à sa position favorite, face à l’écran géant du rond de présentation qui, subitement, est devenu noir. Black-out total. Sale présage ? Non, car les images sont vite revenues, et l’entraîneur est finalement resté à sa place, après avoir envisagé de filer vers la piste.

L’écran, Ace Impact l’a crevé. Et Jean-Claude Rouget n’a pu retenir ses larmes. Son champion s’impose en invaincu, comme Zarkava (K) ou Trêve depuis les années 2000. Comme Sagamix en 1998. Et comme Saumarez en 1990, il s’impose dans l’Arc en découvrant les 2.400m. Enfin, Ace Impact est le premier à remporter le Jockey Club “nouvelle génération” et, la même année, l’Arc. Sottsass (Siyouni) avait bien réussi, mais avec une année d’écart. Jean-Claude Rouget : « On me disait qu’il n’avait pas couru à Longchamp et tout le reste. Ce n’est pas un problème quand ils sont bons comme lui ! Nous avons eu des courses régulières tout le week-end et les meilleurs ont battu les moins bons, tout simplement. »

À la Ace Impact

L’Arc a été, pour Ace Impact, un quasi copier-coller du Qatar Prix du Jockey Club (Gr1). Le poulain de Serge Stempniak et Gousserie Racing a patienté à l’arrière-garde, mais moins loin que dans le Jockey Club. Il a été vu sur une avant-dernière ligne, avec la japonaise Through Seven Seas (Dream Journey) à son intérieur, le long du rail. Personne n’était vraiment motivé pour mener et Bay Bridge (New Bay) a emmené tout le monde en tout début de parcours, se battant contre la main de son jockey qui ne voulait pas faire le boulot pour tout le monde ! Il a enfin été couvert quand Mr Hollywood (Iquitos) s’est dévoué pour mener. Hukum (Sea the Stars) et Simca Mille (Tamayuz), qui s’élançaient respectivement des stalles 14 et 15, ont été contraints de faire un effort au départ pour se rapprocher, Hukum se retrouvant nez au vent en deuxième position, Simca Mille dans son sillage. Des efforts qu’ils paieront pour finir.

Pendant ce temps, Ace Impact a sagement attendu son heure dans une course menée à un rythme régulier. Westover (Frankel), avec le 2 dans les stalles, a eu un parcours en or le long de la corde, en embuscade derrière les premiers. À l’open-stretch, tout s’est ouvert et il a pu placer sa longue accélération. Mais Ace Impact, décalé en pleine piste, ne lui a laissé aucune chance. Il est arrivé comme un avion de chasse sur la ligne de tête aux 200m et a poursuivi son effort jusqu’au bout, s’imposant d’une longueur trois quarts. Pauline Chehboub, manager de Gousserie Racing, a l’habitude de donner de la voix puis de la perdre… mais cette fois, elle a « pu arrêter de crier aux 200m ! » Merci pour elle.

Westover, courageux, résiste de justesse – d’une courte tête – à la bonne fin de course d’Onesto (K) (Frankel), longtemps pointé en dernière position. Il trace ses 600 derniers mètres en 33’’06, exactement comme Ace Impact, en étant même le seul sous la barre des 11’’ dans les 200 derniers mètres (10’’99). Through Seven Seas, venue au milieu des autres dans la ligne droite, est quatrième, à une longueur un quart, après une longue accélération, réalisant les deuxièmes meilleurs 600m en 33’’30, venant chercher l’irlandais Continuous (Heart’s Cry) et lui prenant une encolure. Il faut compter deux longueurs et demie pour retrouver Bay Bridge, sixième.

De Millkom à Ace Impact

Jean-Claude Rouget a eu son premier partant dans l’Arc il y a presque 30 ans, 29 ans pour être exact. Le 3ans invaincu s’appelait Millkom (Cyrano de Bergerac). La comparaison avec Ace Impact s’arrête là.

Un grand sensible

Au rond, Ace Impact était au centre de toutes les attentions. Parce qu’il était le favori de la course, bien sûr, mais aussi parce que l’on sait que l’avant-course peut être son point faible. Ce fut le cas à Chantilly avant le Jockey Club et encore plus à Deauville dans le Prix Guillaume d’Ornano (Gr2) – où il n’était probablement pas aidé par le fait d’évoluer à la maison. Dans le rond de l’Arc, Ace Impact était “on his toes”, comme disent les Britanniques. Il trottinait et suait un peu. Mais de retour dans le rond des gagnants, il a montré son attitude habituelle : calme, oreilles pointées, ne bougeant pas malgré la vingtaine de personnes qui se pressaient autour de lui.

Serge Stempniak, propriétaire d’Ace Impact, nous parlait dans la semaine d’un poulain intelligent, qui se tendait pour aller au travail. Intelligent et peut-être hypersensible – ce qui n’est pas contradictoire, comme l’a dit Jean-Claude Rouget : « Nous avons découvert qu’il a eu des problèmes d’adolescence ! Nous nous en occupons plus que les autres à l’écurie. Il a besoin d’être rassuré, que l’on soit avec lui. On fait des choses qu’on ne fait pas avec les autres, comme le seller dehors par exemple, et non pas dans le rond. Je crois que s’il pouvait parler, il nous dirait qu’il est juste très sensible… C’est un crack ! Je m’attendais à voir cette accélération. Nous l’avions vu dans le Jockey Club mais c’était un tout autre lot aujourd’hui. À Chantilly, dans le Prix de Suresnes (L), il avait déjà fait quelque chose, étant bloqué avant de trouver le passage très tard. Dans le Jockey Club, il s’était envolé et, dans le Guillaume d’Ornano, il était à court de condition. Aujourd’hui, il s’impose comme dans le Jockey Club. J’étais très confiant avant la course mais vous savez ce que c’est… Le poulain était en très belle condition, il est arrivé à maturité. Il n’était pas plus tendu que d’habitude, il transpirait mais il fait très chaud, il n’est pas le seul. »

Rien de défini pour la suite… mais ce ne sera pas la Breeders’ Cup

L’entourage d’Ace Impact n’a pas pris de décision pour la suite de la carrière du poulain. Mais si ces copropriétaires venaient à se laisser tenter par une autre course, ce ne serait pas pour le Breeders’ Cup Turf (Gr1). Jean-Claude Rouget a démoli les espoirs des journalistes américains en quelques mots : « Je ne suis pas un fan des courses américaines. Il y a Woodbine qui est une belle piste mais, sinon, ce n’est pas mon truc, les pistes sont trop petites. Pour Ace Impact, avec sa grande action, cela n’irait pas, il commencerait sa course au moment où elle se termine ! »

Le grand week-end de Gousserie Racing

L’entraîneur a aussi des mots particuliers pour parler de Kamel Chehboub, l’homme qui monte dans les courses françaises : « Le grand gagnant, aujourd’hui, c’est un homme audacieux, Kamel Chehboub, qui a osé acheter la moitié d’Ace Impact [on parle de 6M€ pour la moitié du poulain, ndlr], bien qu’il n’ait pas un pedigree classique, ainsi qu’Horizon Doré. Il a les deux meilleurs poulains de 3ans en Europe ! » Horizon Doré a survolé, samedi, le Qatar Prix Dollar (Gr2) et va désormais être revu dans les Champion Stakes (Gr1).

De retour dans le rond des gagnants, Kamel Chehboub a commenté : « C’est fait ! Je tiens à remercier Jean-Claude Rouget, qui a fait un travail extraordinaire. Je veux aussi remercier ma famille, qui investit depuis 25 ans et c’est grâce à elle que nous sommes là aujourd’hui. J’espère que nous avons donné beaucoup de plaisir à tout le monde avec Ace Impact. Je suis certain qu’il fera une grande carrière d’étalon, en France. » La famille Chehboub avait connu les joies de la victoire au niveau Gr1 dans les années 2000, avec Spirit One dans l’Arlington Million (Gr1). Ces dernières années, tout s’est enchaîné, avec des gagnants de Gr1 comme Sealiway (K) (Galiway) ou Rougir (Territories).

Il y a quelques années, Kamel Chehboub nous confiait : « Nous essayons d’acheter “malin” plutôt qu’à la mode, et cela nous a toujours réussi. » Avec Horizon Doré, la famille Chehboub a acheté un hongre de 3ans prometteur, capable de les faire voyager. L’investissement sur Ace Impact est encore différent : un cheval déjà classique et un prospect étalon destiné à rester en France. Pauline Chehboub : « Nous sommes très fiers de pouvoir être associés sur cette victoire et de pouvoir conserver un crack en France en vue de sa future carrière à l’élevage, et ainsi de le proposer aux éleveurs français et européens… »

L’avenir d’Ace Impact se situe au haras de Beaumont, créé sur une partie du haras du Quesnay, où sont déjà stationnés Sealiway, Intello (Galileo) et Stunning Spirit (Invincible Spirit). Va-t-il tout de même recourir cette année ou l’an prochain ? Pauline Chehboub – bien que Marseillaise –, nous a fait une réponse de Normand : « Nous allons le laisser récupérer, en discuter avec tous les associés ainsi qu’avec Jean-Claude Rouget et son équipe. »

C’est l’histoire d’un ch’ti propriétaire

Ace Impact remporte l’Arc sous la casaque de Serge Stempniak. Que de chemin parcouru pour l’homme de Douai, dans le Nord ! Turfiste passionné – le Tiercé était sacré dans la région –, il a débuté comme propriétaire en l’an 2000, avec l’achat de Perry Island dans un réclamer. Vingt-trois ans plus tard, sa casaque est classique et gagnante d’Arc !

Un propriétaire à l’image de son poulain

Serge Stempniak, en marchant vers la piste pour monter dans la calèche devant l’emmener sur le podium, était d’un calme olympien : « J’étais relativement serein et, comme Ace Impact, je me suis tendu dans les dix dernières minutes. Mais désormais, je suis comme le poulain dans le rond des vainqueurs (rires) ! La tension est descendue mais je ne réalise pas, je crois. Il me faudra quelques jours, un peu comme après le Jockey Club. Il est vraiment impressionnant et je crois qu’il est d’une grande intelligence. Oui, il se tend mais parce qu’il sait qu’il a un travail à faire et il le fait très bien ! »

En conférence de presse, il a ajouté : « Pour moi, l’épreuve la plus difficile à vivre a été le Prix de Suresnes. Ce jour-là, il jouait son ticket d’entrée pour le Jockey Club, il devait montrer être compétitif pour les grandes épreuves. Le Jockey Club s’est passé comme dans un rêve… Aujourd’hui, toutes les planètes étaient alignées. Il fallait juste que Cristian tienne en selle (rires) ou ne se blesse pas hier ! »

Une casaque qu’il voulait voir

Comme dans le Jockey Club, Ace Impact portait les couleurs de Serge Stempniak dimanche dans l’Arc. C’était dans l’accord  signé avec Gousserie Racing lorsque la famille Chehboub a investi dans la moitié du poulain. Une casaque qui ne passe pas inaperçue : orange et noire, et toque rouge s’il vous plaît ! Serge Stempniak explique : « En fait, je voulais juste qu’elle soit bien visible en course ! Il n’y a pas d’histoire particulière. » Dimanche, nous n’aurons vu qu’elle. À Longchamp. Mais aussi à Agen où Alessandro, le frère d’Ace Impact, a également gagné sa course !

De Dettori à Demuro

Après la course, Cristian Demuro a gratifié Longchamp d’un rare saut de l’ange. Clin d’œil à son aîné et compatriote Lanfranco Dettori ! Cristian nous a dit : « Ce n’est pas la première fois que je fais le saut de l’ange mais aujourd’hui, c’était très approprié… Une façon de dire merci à Frankie pour tout ce qu’il a fait dans sa carrière. Il a été une inspiration pour moi et sa réussite a été une très bonne publicité pour tous les jockeys italiens qui ont décidé de continuer leur carrière à l’étranger. Il a montré qu’un Italien peut devenir un bon jockey un peu partout. » Lanfranco Dettori a serré très fort Cristian dans le vestiaire et lui a soufflé dans l’oreille : « Bravo, très belle monte, tu as montré beaucoup de courage et sang-froid. »

Les deux jockeys ne sont pas seulement séparés par l’âge (21 ans d’écart). Ils ont surtout deux caractères différents. Cristian est plus froid, on le sait. Lanfranco enflamme le public et, bien que nettement battu dans l’Arc, il a été accueilli comme une rock star de retour au rond : par le public mais aussi par de nombreux journalistes.

Pourtant, le jeune est loin du cliché de communication des sportifs qui répètent toujours les mêmes choses. C’est en regardant la course une demi-heure plus tard qu’il nous a dit : « J’étais un peu trop loin ? Pas sûr. Je travaille avec Jean-Claude Rouget depuis quelques années et je savais comment il fallait monter le cheval. Avec Ace Impact, le secret est de l’avoir bien posé, même si on risque de laisser un peu de champ aux autres. Une fois qu’on a compris ça, il est un cheval facile dans le parcours. On attend, on déboîte et il accélère. Il a fait ici le même truc que dans le Jockey Club. C’est un champion. »

Le successeur

Lanfranco Dettori a trouvé son successeur et il est en fier : « Cristian est un super jockey, je ne vous apprends pas grand-chose. Il l’a montré tout au long de ses saisons et progresse à chaque fois. Il mérite d’être arrivé où il est. Je lui souhaite de monter le plus de champions possible ! J’ai eu la chance de toucher beaucoup de cracks et lui aussi. Cet Ace Impact est un super cheval. »

Dettori n’était pas présent comme spectateur, il avait sa monte dans l’Arc, Free Wind, qui pouvait offrir un centième Gr1 à son père, Galileo… « J’ai eu un super parcours, derrière Westover qui était le cheval qu’il fallait marquer. Dans la ligne droite, je n’avais pas de gaz… et donc pas de regrets. C’est une belle aventure qui s’achève, j’ai mon record de 34 montes, plein de grands souvenirs, et six victoires. Maintenant, c’est le tour de Cristian. J’ai d’autres choses à faire. »

L’objectif d’une victoire dans le week-end n’a pas été atteint mais Lanfranco Dettori est sorti par la grande porte, même après un Prix de la Forêt où il a terminé deuxième avec plein de regrets et une réclamation. Ses supporters l’ont applaudi et il y a eu l’hommage public avec tous ses confrères sur le podium, où sont aussi montés Yves Saint-Martin et un invité inattendu, Gianfranco Dettori, son père ! « Il a joué l’invité surprise, il m’a appelé ce matin et il m’a dit qu’il était à Paris… »

Dettori mène pour l’instant six victoires à deux, face à Demuro. Mais un jour, qui sait… Cristian Demuro joue le modeste : « Vous rigolez ! Quatre belles chances dans l’Arc ne se trouvent pas si facilement et après il faut encore gagner la course. J’ai la chance de travailler avec un super entraîneur et deux victoires sont déjà un rêve. Pour l’instant, je savoure ce succès. »

Dans le clan des placés

Les entourages des chevaux placés dans l’Arc nous ont donné leur sentiment après la course…

Westover battu par meilleur

Le cheval le plus “inquiétant” dans le rond de présentation avant le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe était Westover. Le représentant de Juddmonte était en eau et il n’avait pas très beau poil. Mais, en piste, on a vu le grand Westover, dur comme un roc. Le 4ans a tout donné mais sa longue accélération n’a pas pu contenir la pointe de vitesse d’Ace Impact. Westover n’a pas eu beaucoup de chance en 2023. Il a remporté le Grand Prix de Saint-Cloud (Gr1) il est vrai, mais en tout petit comité. Dans les grandes joutes, il a buté sur Equinox (Kitasan Black) dans la Dubai Sheema Classic (Gr1), puis sur Hukum dans les King George VI and Queen Elizabeth Stakes (Gr1).

Son entraîneur, Ralph Beckett, n’a pas de regret : « Il s’est un peu relâché dans les boîtes et il a fallu lui demander un effort pour obtenir une bonne place dans le peloton. L’animateur a imposé son rythme. Mais je pense que nous sommes tout simplement battus par un meilleur cheval que le nôtre. Nous n’aurions jamais pu devancer Ace Impact. Westover peut être fier de sa deuxième place. Un jour, il gagnera sa grande course. À l’écurie il est d’un calme olympien : on dirait un cheval d’obstacle. Je pense au Breeders’ Cup Turf désormais. C’est très tentant. Il aime voyager, on l’a vu à Dubaï. C’était une bonne idée de courir l’Arc, mais nous sommes battus par un très bon cheval. »

Onesto renaît de ses cendres

Nous avions laissé Onesto sur une performance inquiétante dans les Irish Champion Stakes (Gr1), où il s’était arrêté net au moment du sprint. Dimanche, nous avons revu le tout bon Onesto, capable de placer des accélérations percutantes sur des bons terrains comme celui de dimanche et dans son jardin de Longchamp.

Fabrice Chappet nous avait dit que l’Irlande ne comptait pas et il avait raison. Il nous a confié : « J’avais bien dit que sa dernière sortie, en Irlande, dans les Irish Champion Stakes, ne comptait pas. Hormis lors de cette occasion, Onesto a toujours fait toutes ses courses, sans être forcément très heureux à chaque fois. Aujourd’hui, il s’est retrouvé loin mais il a eu la bonne course dans le sillage du gagnant. Il finit tout proche du deuxième, c’est extra. Mais malheureusement, les chevaux qui portent 3 kilos de plus (en tant que 4ans) vont moins vite… Pour la suite, il serait logique d’aller disputer une Breeders’ Cup. »

Through Seven Seas ne démérite pas

Through Seven Seas était, aux ratings, la meilleure femelle au départ de l’Arc. Elle l’a été aussi en piste, étant la première à l’arrivée. Le Japon devra encore attendre mais la 5ans réalise une belle performance en se classant quatrième, elle qui n’est arrivée à maturité que cette année. Christophe Lemaire, son jockey, nous a dit : « Elle n’est pas partie très vite et était assez allante au canter. J’ai préféré attendre qu’elle soit détendue. Elle courait sur 2.400m aujourd’hui, une distance sur laquelle elle n’avait évolué qu’une seule fois mais à 3ans, et après un long break. Nous n’avons pas été très vite et elle était sur le mors. Dans la ligne droite, j’ai pu progresser au milieu des chevaux et elle a placé la longue accélération qu’on lui connaît. Pour finir, on sent que les 2.400m sont le bout du monde. C’est tout de même une très belle performance de sa part, je n’ai pas de regret. Elle n’a pas d’excuse, le gagnant est un champion. Elle a montré être du niveau Gr1 au Japon et le confirme en Europe. »

Tomohito Ozeki, son entraîneur, nous a dit : « Son jockey, Christophe Lemaire, imaginait une course sans beaucoup de train et voulait placer la jument plus près possible de la tête. Elle n’est pas très bien sortie des stalles et donc a eu un peu de terrain à refaire. Je suis assez content de sa course, elle a bien fini. La suite de son programme sera décidée à son retour au Japon. Elle devrait courir encore une fois ou deux cette année. »

Continuous devrait voyager

Continuous relevait un grand défi, quinze jours après sa victoire dans le St Leger de Doncaster (Gr1), une course si difficile. Le poulain des associés de Coolmore est loin de démériter en se classant cinquième. Désormais, il pourrait voyager, comme nous l’a dit Aidan O’Brien : « Nous sommes vraiment très heureux de la course de Continuous. Il a tracé une très belle ligne droite. Il a apprécié le bon terrain. Nous verrons avec ses propriétaires mais il pourrait aller sur la Japan Cup. Hongkong et Dubaï sont aussi des possibilités. C’est un cheval qui voyage bien. Il devrait encore progresser à 4ans. »

LES CHRONOS

TEMPS PARTIELS

Du départ à 1.000m : 1’27”29

De 1.000m à 600m : 24”34

De 600m à 400m : 11”77

De 400m à 200m : 11”09

De 200m à l’arrivée : 11”01

Temps total : 2’25”50

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