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samedi 14 décembre 2024

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Disparition de Marie-Ange Bourdette

Disparition de Marie-Ange Bourdette

Nous avons appris la disparition de Marie-Ange Bourdette, célèbre éleveuse de pur-sang arabes. Avec son mari Robert, en leur haras de Monlau, à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, ils ont fait naître de nombreux champions, dont le plus marquant restera Al Mamun Monlau (Munjiz), crack en piste et devenu un excellent étalon.

Au sujet de la genèse de son cheval de cœur, elle avait raconté dans le JDG Arabians, en avril 2013 : « J’étais un jour à Abu Dhabi, invitée à Al Wathba Stud, le haras de cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan. On m’a proposé deux saillies de ce cheval, Munjiz. J’ai refusé. Moi qui venais d’une région véritable berceau des courses de pur-sang arabes, où je pouvais avoir Dormane et compagnie… Je n’en voulais pas malgré leur insistance et celle de Martial Boisseuil, consultant pour cheikh Mansour, qui m’avait beaucoup parlé de ce cheval et de tout le bien qu’il en pensait. C’est toutefois resté dans un coin de ma tête et je me suis dit pourquoi pas ? J’ai finalement payé une saillie l’année suivante. La mère de Munjiz, Unchainedd Melody, avait gagné trente-sept courses sur trente-huit. J’ai compris ce que cet étalon apportait. Il est vraiment très, très bon. Ainsi est né Al Mamun Monlau… »

Marie-Ange Bourdette avait un profond amour de ses chevaux : « Il faut beaucoup de patience. Plus on leur donne de l’amour et de la gentillesse, plus ils nous le rendent. La grand-mère d’Al Mamun Monlau, Henia, était une sauvage, elle se battait. Elle est par la suite devenue si gentille qu’elle mettait sa tête contre nous quand elle mettait bas. Les chevaux vous donnent en retour ce que vous avec pu leur transmettre comme amour, comme attention… Je préfère parfois mes chevaux aux humains car ils ne mentent pas, ne volent pas. Ils nous remettent à notre place et nous redescendons très vite de notre piédestal. J’apprends tous les jours quelque chose avec eux. Nous n’étions pas argentés au départ, mon mari et moi, et les chevaux sont toujours passés avant nous. »

C’est tout le monde du pur-sang arabe qui pleure la disparition de Marie-Ange Bourdette. À Robert, son mari, à son fils et à tous ses proches, la rédaction de Jour de Galop présente ses condoléances émues.

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