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samedi 14 décembre 2024

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D’Anabaa Blue à Look de Vega (K)

D’Anabaa Blue à Look de Vega (K)

Anabaa Blue… Look de Vega ? La “maison Lerner” n’a eu qu’un seul partant dans le Prix du Jockey Club et il a gagné. La victoire d’Anaabaa Blue à Chantilly, en 2001, est aussi le dernier gagnant classique de Maisons-Laffitte. Yann Lerner, co-entraîneur du poulain avec son père, Carlos, s’est prêté au jeu des questions/réponses.

Dans les traces de Reliable Man

Look de Vega (K) (Lope de Vega) se présente invaincu en deux sorties dans le Qatar Prix du Jockey Club (Gr1). Un seul élément a réussi à s’y imposer, dans la version 2.100m, en ayant si peu d’expérience : Reliable Man (Dalakhani), en 2011. Yann Lerner explique : « Il a toujours eu un gros physique, et au premier semestre de ses 2ans, il n’a jamais travaillé relativement fort. Nous avons commencé à intensifier l’entraînement au second semestre et après Deauville, et il nous a montré un gros potentiel. En fin d’année de 2ans, il est arrivé bien. Look de Vega a gagné à Fontainebleau pour ses débuts, puis il a passé un bon hiver, avant de connaître un petit contretemps à la mi-février. Il a fallu prendre le temps de le remettre en route suite à cela et c’était vraiment satisfaisant de le voir gagner ainsi à Longchamp [dans le Prix de Croissy, Classe 2, ndlr]. Il a levé les doutes que nous pouvions avoir. » C’était une “simple” Classe 2 mais, dans le rond des vainqueurs, l’émotion de tout son entourage était forte. Ils pouvaient rêver grand !

Un galop à Chantilly pour découvrir la piste

Dans un Jockey Club qui devrait être fourni en partants, le manque d’expérience de Look de Vega est la principale interrogation. Les “Lerner” ont mis toutes les chances de leur côté : « Il a travaillé la semaine dernière sur l’hippodrome de Chantilly pour découvrir le tracé. Il s’y est très bien adapté, montant parfaitement la cote pour finir. C’était important pour nous qu’il puisse faire connaissance avec la piste. Look de Vega est en très belle condition et nous tentons le coup. Nous savons qu’il a un très gros potentiel. À ce stade, il a gagné deux fois, un maiden et une Classe 2… Mon père a eu la chance d’entraîner Anabaa Blue et Volvoreta et je pense qu’il est de cette trempe-là. Nous en saurons plus sur le Jockey Club dans 48 h, avec les partants définitifs et les places à la corde. Il a pour lui de bien sortir des stalles et un excellent mental. Il est très serein. »

Côté jockey, pas de surprise : « Ronan Thomas lui sera associé. Il l’a monté lors de ses deux courses et il l’a découvert dès ses premiers galops à 2ans. Il le connaît donc par cœur. Gagner ensemble une telle course, ce serait la cerise sur le gâteau. » Avec Ronan Thomas, c’est une histoire d’amitié, et chez les Lerner, l’amitié et la fidélité comptent énormément.

Un coup de cœur à la vente d’août Arqana

Look de Vega porte les couleurs du haras de la Morsanglière (Joëlle Mestrallet), son co-éleveur. L’association est aussi composée de l’écurie des Charmes – qui l’a aussi co-élevé, et Lucien Urano est un ami de longue date de Carlos Lerner –, de Carlos et Yann Lerner et de Patrick Madar qui, comme Lucien Urano, arrive du trot. Parmi ses représentants les plus célèbres, on trouve Viking Fromentro, Gospel Pat ou encore Declice de Houelle… Patrick Madar a des galopeurs depuis 2020, tous chez Carlos et Yann Lerner – sauf un, La Sovereigns (Ten Sovereigns) chez Lucie Pontoir. Avec les Lerner, la réussite a vite été là : premier partant et premier gagnant avec Madouss (Myboycharlie), puis ont suivi Miramar (Profitable), gagnante du Prix Sigy (Gr3), ou encore Prince de Paname (Pedro the Great), deuxième du Prix Maurice Caillault (L).

Look de Vega est passé par la vente de yearlings d’août Arqana. Il n’a pas trouvé preneur lors de son passage sur le ring et ses entraîneurs l’ont obtenu pour 160.000 € à l’amiable. « Il plaisait beaucoup à mon père et il pensait qu’il allait faire beaucoup plus que cela. Il a été très surpris quand il a vu qu’il était racheté et nous sommes partis voir Julie Mestrallet [du haras de l’Aumonerie, ndlr], qui le présentait. Nous avons demandé s’il était finalement vendu ou s’il y avait la possibilité de faire quelque chose. Julie a contacté Joëlle Mestrallet, son co-éleveur. Et il se trouve que nous ne savions pas, à ce moment-là, que l’écurie des Charmes faisait aussi partie de ses éleveurs. Ils en ont gardé la moitié à deux, nous avons pris une part et avons contacté plusieurs de nos propriétaires pour savoir s’ils étaient intéressés. Et Patrick Madar nous a fait confiance. »

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