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jeudi 19 juin 2025
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Le plan de France Galop : la mort du petit cheval

Le plan de France Galop : la mort du petit cheval

Communiqué de l’Association des éleveurs et propriétaires indépendants et de l’Association des entraîneurs propriétaires

« Appeler un plan d’austérité un plan de relance est devenu une habitude chez les hommes politiques français – habitude qui vient d’atteindre France Galop. Cette dernière a décidé de diminuer l’enveloppe des allocations de 20 M€ annuellement, pour toutes les courses sauf les Grs1, de réduire significativement les indemnités de transport et d’augmenter les cotisations. Ainsi, les propriétaires voient leurs revenus amputés tandis que leurs charges augmentent. Où est la relance ?

Décrire l’effort demandé comme « progressif et partagé » est une contre-vérité, qui rappelle les formules orwelliennes : « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. » Chaque mot y signifie son contraire. En effet, les Grs1 sont préservés, tandis que les courses P.M.H. voient leur enveloppe diminuée de 10 % et les indemnités de transport sont supprimées. C’est donc la mort programmée de ces courses et des sociétés de courses qui les organisent – ce que l’on appelle pudiquement « revoir la cartographie des hippodromes ».

Il est frappant que, lors des questions-réponses pendant la réunion du Comité, les deux vice-présidents se soient efforcés de rassurer l’Assemblée en affirmant que la répartition des allocations entre catégories de courses est marginalement modifiée : la part des allocations des Grs1 en plat augmente, tandis que celle des courses à « caractères gras » en plat comme en obstacle diminue de moins de 1 %.

Pour mémoire, les courses de sélection ont coûté plus de 15 M€ en plat et 13 M€ en obstacle, même en incluant sponsoring et poules. En plat, 40 % des allocations des courses de Gr1 ont été attribuées à des chevaux étrangers en 2024. À titre de comparaison, les enveloppes d’allocation des courses P.M.H. s’élèvent à 13,5 M€ en plat et 16,2 M€ en obstacle. L’effort demandé aux courses P.M.H. est donc démesuré face à celui imposé aux courses de Groupe et Listeds.

Ces recettes ont déjà été testées en 2016 et 2020, avec des effets dévastateurs. Nos dirigeants ont-ils oublié ces précédents, ou bien sont-ils fous, selon la célèbre définition d’Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et d’attendre des résultats différents ».

Aucune modification majeure du programme n’a été proposée, alors que cela devrait être la clé pour relancer les paris et, par ricochet, toute la filière. Il est vrai que les réactions à l’application récente de l’article 51 du Code des courses ont été surréalistes, et démontrent qu’il faudra du courage pour revoir le programme de sélection.

Parallèlement, la situation au PMU est confuse, avec une grande incertitude autour de la gouvernance et l’absence de plan stratégique clair. Étant donné que 90 % des recettes de France Galop proviennent du PMU, comment peut-on élaborer un plan stratégique sans connaître celui du PMU ni ses prévisions ?

L’AEPI et l’AEP s’opposent à ce plan, qui va accélérer les difficultés financières des socioprofessionnels, précipiter la baisse du nombre de chevaux à l’entraînement, et entraîner la fermeture de nombreux petits hippodromes provinciaux. Elles attendent avec impatience les résultats de l’audit sur le fonctionnement interne de France Galop, lequel devrait permettre à notre institution d’être plus efficace tout en baissant les coûts. »

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