La sœur de Grey Man parmi les vedettes de la Louvière

Le haras de la Louvière est un véritable havre de paix en plein cœur de l’Orne, entre L’Aigle et Nonant-le-Pin, où s’étendent plus de 200 ha de prairies, entourées d’une dizaine hectares de bois. Féru d’agronomie, Laurent Deniel apporte un soin tout particulier à l’entretien de ses terres : « Des bovins pâturent en alternance avec les chevaux, ils mangent les refus des chevaux, ce qui nous évite de broyer les paddocks. Nous travaillons avec un agriculteur qui nous fournit ces bovins quand nous en avons besoin. Lady O’Reilly élève également des vaches de race Galloway, originaires d’Écosse. » Entre quarante et quarante-cinq juments stationnent toute l’année au haras, parfois en association avec le haras de Meautry, l’écurie des Charmes ou le haras du Lieu Marmion. On est loin du surpâturage ! Les chevaux élevés à la Louvière ont réalisé un bon premier semestre 2023. Parmi les performers les plus récents, il faut citer Grey Man (Wootton Bassett), qui vient de survoler le Circus Maximus Prix François Boutin (Gr3), Elounda Queen (Australia), récente deuxième du Prix La Sorellina (L), Yorokobi (Camelot), troisième des Prix Malleret (Gr2) et de Thiberville (L), Perama (Siyouni), deuxième du Derby du Languedoc (L), Devil on the Sky (Starspangledbanner), double gagnant et quatrième du Prix du Lys Longines (Gr3), et Cherlinde (Le Havre), qui vient de gagner en débutant en Australie. Son frère par New Bay est inscrit à la vente d’octobre.

Les yearlings sont préparés de façon progressive : marcheur, marche en main dans les sentiers qui parcourent le bois et dont le dénivelé permet de les muscler en douceur, ainsi que paddocks pour la détente.

Cinq lots de la Louvière sont issus de la dernière production de Le Havre (Noverre). « Nous lui avons envoyé six juments en 2021, les six ont rempli et nous ont donné six pouliches ! » Le lot 9 est le deuxième produit de Paravent (Oasis Dream), une descendante de la célèbre famille qui a donné tant de succès à la Louvière, en association avec les Monceaux, celle de Platonic (Zafonic), d’où Pacifique et Prudenzia… Le lot 100 représente aussi une souche bien connue à la Louvière : c’est une fille de Top Toss (Linamix), déjà à l’origine de Lesstalk in Paris (Cape Cross), lauréate des Prix d’Aumale et de la Grotte (Grs3) et deuxième du Prix Marcel Boussac (Gr1). Il s’agit donc de la sœur de Grey Man.

La souche du lot 13 est beaucoup plus récente à la Louvière : la yearling est le premier produit de Persia (Siyouni), une fille de la grande poulinière d’Ellon Persian Belle (Machiaveillian), d’où Volta (Siyouni), Calvados Blues (Lando), Plain Vanilla (Kendor)… Élevé en association avec la famille de Moussac, le lot 131 est une fille de la bonne Aigue Marine (Galileo), une sœur de Mekhtaal (Sea the Stars) qui a déjà produit Fénelon (Fastnet Rock). Enfin, en association avec le haras du Lieu Marmion, le dernier lot issu de Le Havre est le deuxième produit de Divine Justice (Galileo), une fille de Temida (Oratorio), gagnante du Grosser Preis von Berlin (Gr1).

Pour la propre sœur de Pacifique, Paratonnerre (Montjeu) déjà à l’origine de Perama, Lady O’Reilly et l’écurie des Charmes ont fait confiance au jeune Pinatubo (Shamardal). « Un poulain compact, bon marcheur, sur lequel Pinatubo a certainement ramené de la vitesse. » Hello Youmzain (Kodiac) est un autre étalon de première production représenté dans la consignation. Il est à l’origine du lot 79, un mâle de la gagnante de Groupe Sorcière (Orpen), déjà à l’origine de Medley Chic (Medicean), lauréat du Critérium du Fonds Européen de l’Élevage (L) et de Witch Hunter (Siyouni), placé de Gr3 outre-Manche : « Lady O’Reilly aime apporter de la vitesse à ses familles, et Hello Youmzain, en digne fils de Kodiac, doit en apporter. »

Les yearlings de la vente d’août

Les yearlings de la v.2