samedi 18 mai 2024
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Balayez les idées reçues !

BREEZE UP ARQANA

Balayez les idées reçues !

Les breeze up n’ont pas toujours eu bonne presse en France, où elles ne sont apparues qu’assez récemment – à l’échelle des ventes – puisque la première vente de 2ans montés s’était tenue à Évry en 1988.  Année après année, les résultats sur la piste des chevaux issus de ces ventes ont progressé, de pair avec la professionnalisation des vendeurs, désormais majoritairement en provenance d’Irlande. De quoi balayer pour de bon certaines idées reçues. Non, les breeze up n’entament pas le capital cheval, et oui, on peut y trouver des classiques ! Surtout à Deauville, comme l’expliquent à la veille de l’édition 2023 Éric Hoyeau et Freddy Powell.

Le profil du 2ans pour Deauville

« La breeze up Arqana s’inscrit dans le schéma européen des ventes de 2ans montés. Les pinhookers, qui consentent des investissements conséquents dans les différentes ventes de yearlings en Europe mais aussi aux États-Unis, savent choisir la vente qui correspond le mieux au cheval. Arrivant après la vente des Craven et celle de Goffs, la breeze up Arqana propose des profils plus classiques, pas forcément des 2ans pour gagner à Royal Ascot. »

Un cercle vertueux

« Le succès de cette vente s’est construit grâce à un cercle vertueux. Les vendeurs nous font confiance parce qu’ils savent qu’ils vont trouver à Deauville une piste magnifique pour les breezes – bravo aux équipes de Guillaume Flavigny qui ont dû gérer cette année les fortes précipitations du début de semaine ! – et une vraie diversité d’acheteurs. Les acheteurs répondent présents parce qu’ils savent qu’ils vont trouver dans le catalogue des chevaux de tout premier plan. »

Répondre à une nouvelle demande

« Si la majorité des chevaux viennent des ventes européennes, les pinhookers se sont aussi déplacés aux États-Unis. L’arrivée de pays comme l’Arabie saoudite notamment, ou plus largement la demande du Moyen-Orient, leur ouvrent de nouveaux horizons. Aux États-Unis, ils ont l’opportunité de se positionner sur des profils “two turns”, c’est-à-dire des chevaux de 1.600m et plus sur lesquels ils ne sont pas en concurrence avec les pinhookers américains qui visent la breeze up Ocala. Or ces chevaux correspondent très bien à la demande de ces pays émergents, et le timing de la vente est parfait par rapport aux meetings hivernaux des pays du Golfe.

Cette année, le catalogue est plus étoffé que les années précédentes. Nous avons essayé de réunir un maximum de chevaux pour un maximum de profils différents d’acheteurs. Cela ouvre la porte aux vendeurs français. »

Le pinhooking, une culture très irlandaise

« Le pinhooking, et le commerce plus généralement, coule dans les veines des Irlandais. Il faut bien comprendre que ces professionnels suivent toutes les ventes : d’août à décembre, ils sont sur la route pour aller chercher des yearlings ! Et basiquement, quand ils se lancent dans cette activité, ils n’ont rien à perdre… En France, le système des courses est plus vertueux et lucratif. Cela incite sûrement moins à prendre de gros risques financiers. Et il faut dire que le yearling français est cher, car en face des pinhookers, on a des acheteurs finaux qui connaissent l’espérance de gains d’un bon cheval… »

Un entonnoir supplémentaire de sélection

« Les résultats sur les pistes des chevaux issus des breeze up sont sans appel : le travail qu’ils reçoivent pendant l’hiver permet de les endurcir et de les rendre plus performants. On a rarement vu un champion de tennis ayant débuté ce sport à 20 ans ! La préparation aux breeze up agit comme un entonnoir supplémentaire de sélection. L’acheteur bénéficie de garanties supplémentaires. Le prix moyen est plus élevé que pour un yearling, certes, mais cela va de pair avec le travail effectué sur le poulain. »

Une vente d’hommes (et de femmes !) de cheval

« Plus que toute autre vente, la breeze up fait appel aux qualités d’homme de cheval. De la part des préparateurs évidemment, qui doivent d’abord être capables de repérer yearling le poulain pour faire ce genre d’exercice, puis le préparer, en respectant son intégrité physique. De la part des acheteurs également ! Bien acheter aux breeze up, c’est tout un art. Richard Brown, par exemple, vient avec toute une équipe qu’il positionne aux endroits stratégiques de la piste : au départ, à 200m du poteau, au moment où le cheval décélère, quand il s’arrête et que son cavalier descend… »

Pas une vente de rattrapage !

« Il est faux de penser que la breeze up est une vente de rattrapage pour les poulains n’ayant pas été vendus yearlings. Prenez l’exemple de Roger O’Callaghan de Tally-Ho. Alors qu’il est éleveur et vendeur de yearlings, il en achète aussi spécifiquement pour les préparer pour les breeze up. »

Une journée consacrée aux inspections

« Cette année, nous avons fait le choix d’organiser la vente 48 heures après les breezes. Cela laisse une journée entière pour les inspections. C’est beaucoup plus confortable pour les vendeurs et les acheteurs, et notamment pour les vétérinaires qui peuvent réaliser leurs visites sur toute une journée. À vrai dire, on se demande même comment on faisait avant, avec les breezes la veille de la vente ! »

Une porte d’entrée pour août

« L’objectif cette année, c’est la consolidation des résultats des années précédentes. Nous avons un catalogue fort, la demande est là, de nouveaux acheteurs sont présents à Deauville en plus des acteurs habituels. On peut aussi voir la breeze up comme une porte d’entrée aux ventes françaises : nous espérons bien fidéliser de nouveaux clients via ce biais, l’objectif étant qu’ils reviennent en août ! »

La breeze up Arqana en chiffres

C.A.

Prix moyen

Prix médian

2022

13.363.000 €

131.010 €

100.000 €

2021

15.171.100 €

140.473 €

101.500 €

2020

9.754.670 €

152.417 €

83.600 €

2019

14.797.000 €

129.798 €

75.000 €

2018

14.766.000 €

130.673 €

80.000 €

2012

5.698.000 €

56.890 €

42.000 €

2005

1.590.000 €

20.921 €

16.000 €

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