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dimanche 13 octobre 2024

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Le temps des premières à Fontainebleau

Le temps des premières à Fontainebleau

Dimanche 24 septembre, à l’occasion de sa journée portes ouvertes, l’hippodrome de Fontainebleau accueillait une réunion de sept courses réservées aux apprentis, jeunes jockeys, cavalières et jockeys n’ayant pas gagné 15 courses en 2023. Cette journée a permis au public venu en nombre (près de 8.000 personnes, un record) d’assister aux premiers succès des apprentis Pierre Le Digabel et Louis Bouton qui ont tous les deux brillé avec la casaque de Son Altesse l’Aga Khan.

Rien ne destinait Pierre Le Digabel à devenir jockey

Dans l’épreuve qui ouvrait le programme, le Prix des Chevreuils (Maiden), Pierre Le Digabel était associé à Ashalyga (Dariyan), une élève et représentante de Son Altesse l’Aga Khan qui défend l’entraînement de son patron, Mikel Delzangles. Le jeune pilote de 20 ans n’était pourtant pas destiné à évoluer dans le milieu des courses hippiques : « J’ai toujours vécu en région parisienne, à une trentaine de minutes de Fontainebleau. Vers l’âge de six ans, j’ai commencé à évoluer au sein d’un centre équestre et un jour, avec l’un de mes amis, nous avons reçu une publicité pour les portes ouvertes de l’Afasec. Nous sommes allés faire les stages de sélection et nous sommes arrivés à l’école ensemble pour la rentrée de troisième. Ça m’a tout de suite plu. Je ne connaissais pas du tout le milieu des courses hippiques. J’ai très vite accroché avec la vitesse et l’adrénaline. J’ai réalisé tout mon apprentissage chez monsieur Smaga qui m’a beaucoup appris. Pour lui, j’ai pu monter en course école et débuter en course officielle. Ensuite, dès la fin de l’Afasec, j’ai été embauché par monsieur Delzangles pour qui je travaille depuis un an. C’est un milieu compliqué, tout le monde n’a pas la chance de monter en course et je remercie d’ailleurs mes deux patrons de leur confiance. Ma mère était un peu réticente à l’idée que je devienne jockey, mais maintenant, elle est fière. Dimanche, elle avait même les larmes aux yeux ! J’ai directement su que je souhaitais être jockey. J’admire le travail des cavaliers d’entraînement, et lorsque je monte l’après-midi et que tout se passe bien, il est important de les remercier de leurs efforts. J’apprécie d’être la touche finale d’un travail d’équipe. Le jockey qui m’inspire le plus dans sa manière de monter est Oisin Murphy. Cet hiver, je pars en Australie rejoindre l’équipe de Godolphin à Sidney. J’ai toujours voulu aller voir ce qu’il se passait ailleurs lors de la saison hivernale, et c’est une bonne opportunité pour découvrir une autre culture, une nouvelle méthode et apprendre l’anglais. Je mesure 1,72m mais je n’ai pas de problème de poids. Je suis vraiment fier de gagner ma première course pour Son Altesse l’Aga Khan. »

Louis Bouton, des courses de poneys aux casaques prestigieuses

Apprenti au service de Francis-Henri Graffard, c’est avec Cannjayar (Le Havre), lui aussi issu de l’élevage de Son Altesse l’Aga Khan, que Louis Bouton a passé le poteau d’arrivée en tête pour la première fois. À tout juste 18 ans, il est revenu sur son parcours : « Je suis originaire de Laval, et mon père est technicien sur les hippodromes de l’Ouest. Depuis que je suis petit, je me rends aux courses. À 10 ans, j’ai appris à monter à poney chez Cécile et Nicolas Madamet qui m’ont ensuite fait confiance en course. Lorsque nous entrons en apprentissage après avoir monté les poneys, nous avons plus d’avance que ceux qui débutent dans le milieu, ce qui permet d’acquérir une licence plus rapidement. Pour moi, les courses de poneys sont un centre de formation. J’ai réalisé une seconde générale et j’ai terminé mon cursus au lycée agricole de Laval. Mon père ne voulait pas que je sois jockey et il souhaitait que je fasse des études. Mais il a rapidement compris que je voulais devenir jockey. Il y a deux ans, je suis entré en apprentissage chez monsieur Graffard. Il commence à me faire confiance et je l’en remercie. Pour lui, j’ai participé à quelques courses école qui m’ont permis de faire mes preuves avant d’obtenir ma licence. J’aime être au contact des chevaux. De plus, l’adrénaline que procure le métier de jockey et la compétition me plaisent. Pierre-Charles Boudot m’inspire beaucoup. C’est un exemple, il se dépasse pour être le meilleur. À cheval, que ce soit le matin ou l’après-midi, c’est un grand jockey. J’ai eu l’occasion de monter quelques galops avec lui et il est vraiment dans l’optique de nous faire progresser. Pour la suite, j’aimerais monter plus régulièrement et essayer de remporter le plus de courses possibles. Comme beaucoup de jockeys, mon rêve serait de gagner l’Arc. D’ailleurs, cette année, Westover (Frankel) sera mon favori. »

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